vendredi 7 septembre 2012

La fille qui oubliait de montrer sa couture

Cet été j'ai donc été aux rencontres pédagogiques d'été et là Ariane (amie, coloc de chambre et pedagonaute d'exception) m'a fait envie avec son iPad et sa magnifique housse.Donc je l'ai prise en photo et je l'ai reproduite (et c'est là que ça devient franchement gaie de savoir coudre).
 

vendredi 12 décembre 2008

Arthur



Tadaaaa!!
Comme dit précédemment, Arthur est venu nous faire un grand coucou mercredi dernier, le 3 décembre, à 15h 38.
Et en plus, cette petite merveille de 3,4 kg et haute de 50 cm a décidé de montrer le bout de son nez (tout rond) le jour de l'anniversaire de son papa! Qué farceur ce bonhomme!
Commençons par le début.
Le 2 au soir, mamadame et moi décidons de faire en sorte d'accélérer les choses en faisant des bisous (...). Bien entendu, je m'endors sitôt après et perds contact avec la réalité. Mamadame, elle, préfère commencer à contracter. Toutes les cinq minutes. Depuis minuit. Soucieuse de mon sommeil, elle ne me réveille que vers 1h du mat', annonçant que "c'est parti"! On appelle Chris qui vient chercher laurine (il rentrait d'une bouffe, on ne l'a donc pas réveillé) et on saute dans un taxi, direction la maternité. Il est 2h.
Arrivés là-bas, on répète les gestes appris fin Aout (tourner à gauche, sonner, prendre l'ascenceur, brancher la DS...), accueillis par une sage-femme qui, sans ménagement, enfourne un gant dans Mamadame pour déclarer que "vous êtes ouverte à 1, mais on va vous garder et on verra...". Arrivée dans la salle d'accouchement, on se met à l'aise, on branche le champignon et le monitoring, et je me mets en quête d'un café.
Vers 3h, Sam fait son entrée, fraîche comme un ruisseau. Et on attend...
Les choses avancent mais ne se précipitent pas. Arthur arrive, mais sans se presser. Le travail continue son petit chemin.
Vers 7h30, on décide (je dis "on" mais ça me concerne assez peu) de mettre la péridurale. Il faut noter qu'à ce moment, l'équipe de sages-femmes de jour est arrivée et qu'elles sont Su-per Sym-pas! Souriantes, disponibles, calmes... Il va de soi qu'après cette méta injection de morphine, la patate de Mamadame commence un peu à baisser.
Et on re-attend... On essaie d'un peu dormir, de lire, on papote, on fait quelques exercices pour accélerer l'ouverture du col. Sam refuse obstinément de se nourrir (un sacerdoce, je vous dis!).
Vers 8h arrive la gynéco (que Saint Anselme lui fasse boire de son eau), hyper zen. Elle constate que mamadame persiste à rester fermée (ou ouverte, question de point de vue) à 4cm...
C'est ici que la médecine prend les choses en main: on injecte un produit supposé accélérer les contractions et, par conséquent, l'ouverture des portes. Entretemps, la gynéco (que Tapatiki, la grande tortue, bénisse sa matrice) perce la poche des eaux. Flouch! Un tsunami amniotique jaillit des abysses de mamadame!
Une des hypothèses pour laquelle mamadame ne s'ouvre pas rapidement est que la grossesse s'est tellement bien passée qu' elle ne voudrait, inconsciemment bien sur, pas qu'elle se termine. Sam incite alors des exercices mentaux pour faire jouer le générique de fin de ce beau moment qu'ont été ces 9 mois de bonheur.
10h. Toujours pas grand chose. 64ème café.
11h. Les sage-femmes augmentent la dose de... Comment ça s'appelle ce produit? On dira de laxatif pour accouchement qui dure. Les choses devraient probablement bouger d'ici peu.
Midi, les pronostics tombent: il sera là pour 14h! 82ème café.
Et à 14h, les poussées commencent! Une batterie de sage-femmes, de gynécos, d'anesthésistes, de pères anxieux et d'infirmières s'agitent autour du lit de mamadame, qui pousse ("pousse!") mais bizarrement, commence à avoir fort fort mal! Elle réclame une dose supplémentaire de péridurale ("Mediiiiic!!") qui lui est refusée, parce qu'il est trop tard pour que ça change quoi que ce soit. J'ai plus du tout envie de café...
Et c'est plus ou moins à ce moment là que le coté zen du travail se change en en moment ultra-violent. La souffrance commence à se lire sur le visage de mamadame, une réelle souffrance qui lui fait pousser plus que des geignements, des cris de douleur. Mon amour souffre et je suis impuissant... Toutes les personnes présentes l'encouragent à pousser encore plus fort, mais la douleur la fatigue et, fatalement, elle pousse moins efficacement. C'est trop long. Je lis des regards d'inquiétude sur les visages autour (ça, ça me rassure à fond! Ouééé!!) et on annonce qu'il va falloir utiliser la ventouse... Elisa s'en fout, elle supplie une autre péridurale. En gros, elle ne pousse presque plus et le bébé est engagé: il faut faire très vite. On met la ventouse et dans un grand "Pcchht!", elle lâche. Il faut la remettre et recommencer à pousser. Elisa hurle pour tout l'hosto. Je me décompose en pleurs de la voir souffrir tellement, de me sentir si inutile, de ne rien pouvoir faire d'autre que lui tenir la main et de ne pas pouvoir soulager cette douleur qui a l'air si forte. Une sage-femme monte sur la table et à chaque faible poussée appuie sur le ventre d'Elisa si fort que ses cris redoublent en puissance (cette femme est passée à ça de se prendre une droite de ma part!).
Et ça vient.
Arthur arrive.
On voit sa tête.
Son épaule.
Et puis, il est là, tout entier.
Tout en oreilles, en blond et en rose. Mes pleurs d'angoisse se transforment instantanément en pleurs de joie, qui rejoignent ceux d'Elisa. On pleure de voir cette petite merveille qui fait l'effet d'une bombe à neutrons dans nos coeurs, qui nous paralyse de bonheur, qui nous fait fondre de douceur, qui nous essoufle de gaîté, qui nous mène de ses petites mains potelées encore plus loin sur le chemin que nous avons emprunté sans savoir que ce moment de bonheur ultime allait nous arriver.

Et, alors que je tapote ce clavier, il est là, à coté de moi, occupé à dormir doucement comme un ange tombé dans nos plumes et rien de plus beau ne peut m'arriver.

Arthur, roi de nos cœurs, bienvenue chez toi.

mercredi 3 décembre 2008

Sonnez hautbois, résonnez musettes!

Eh oui, Arthur est né cet après-midi, après un long voyage vers les bras de ses parents. Saluons les efforts de mamadame, de SAM,et bien sur, d'Arthur!!!

Plus d'infos bientôt (parce que là, j'ai comme un furieux coup de barre...)

mardi 2 décembre 2008

En attendant Godot....


... Ah non, c'est Arthur!

Bon, on est le 2 décembre au soir. Demain, c'est mon joyeux anniversaire de 33 ans et je crois que si ça continue, Arthur fera son apparition demain. En tous cas, je le souhaite.
Mais quoi qui continue?
Eh bien, je vous explique...
Vendredi dernier, mamadame a eu une ultime entrevue avec sa gynécologue (que Tezclatipoca le grand serpent à plumes lui offre la sagesse) pour faire un petit check-up de fin de parcours. Et, laconiquement, annonce que "ton col est effacé et tu est ouverte à 1 cm (sic.)".
Ok, se dit-on, cool, c'est caisse! Annulons la soirée d'anniversaire du samedi, le concert du dimanche et la bouffe du lundi puisque de toute façon on sera pas là!

Là tiens...

Travail oblige, je n'ai pas pu aider mamadame à préparer une surboum pour 25 personnes: elle s'est démenée comme un diable (rouge) pour que tout soit parfait, que tout le monde soit nourri et que la soirée se passe dans une ambiance toute complète. Rien n'y fait, Arthur ne bouge pas...

Dimanche après-midi, nous décidons d'arpenter pendant des heures le marché de Noël dans le centre ville, sous la pluie glacée, parmi la foule et les remugles de vin chaud. Un pareil traitement ne pourra que lui donner envie d'accélérer le processus. Rien n'y fait, Arthur ne bouge pas...

Lundi, on passe à la vitesse supérieure: Shopping de fête! 4 heures passées dans des grandes surfaces de fringues et de jouets, tout ça fait à pied sous une pluie glacée... On va chercher Laurine à pied, je suis exténué et mamadame se masse le ventre. Rien n'y fait, Arthur persiste à ne pas bouger...

Aujourd'hui mardi, mamadame prend le taureau par les cornes et va faire les courses de la semaine à pied, sous la pluie blablabla... Et vous savez quoi? Rien n'y fait, Arthur ne bouge pas...

Demain, on a prévu de faire du saut à l'élastique, du trampoline, de s'essayer à l'ultimate fighting, d'aller à un concert de Slayer, de manger indien ("be careful, berrrry hot!"), de faire la file aux mutualités socialistes et d'assister à un festival de cinéma d' épouvante japonais...

Et, tels Vladimir et Estragon, nous attendrons... Arthur.

Et si il est pas là avant dimanche, je l'appelle Tanguy!

vendredi 14 novembre 2008

Samedi ça me va!


Yéééééé!
Comme d'hab' ça fait une paye qu'on s'est pas vus!
A l'ordre du jour aujourd'hui, la préparation à l'accouchement.

Depuis plusieurs semaines, Mamadame suit de manière presque régulière des séances de préparation à l'accouchement, délivrées par une sainte femme (il s'agit non moins de SAM, notre Super Assistance Médicale). En plus d'être une sainte, elle est sage. Femme. Sage-femme.

Je voudrais ouvrir une petite parenthèse sur Sam, avant de revenir à notre sujet du jour.
Sam est la maman de ma filleule préférée, mère de 3 terribles gamins et en attente d'une quatrième. Après avoir passé plusieurs années dans la production de cinéma, elle a décidé de changer de registre et d'entamer des nouvelles études. D'infirmière. De sage-femme, pour être précis. Sam, qui est quelqu'un de très positif, s'est tout de suite épanouie dans cette discipline et, depuis qu'elle travaille à Ixelles, rayonne de bonheur à chaque fois qu'elle parle de son boulot. Au delà de ça, Sam est pour moi (et je suis sur de pas être le seul) l'incarnation du bien, du bon et de la joie de vivre. Vivre parmis les siens, entourée des gens qu'elle aime, de sa famille, de ses amis, de Mr P et surtout, de ses enfants. Sam est LA mère, mais elle est aussi tellement l'Amie, la Confidente, l'Assurance. Sam est riche d'amour (avec un grand H) et sa richesse est de le partager. Notre richesse est de la connaître.
Fin de la parenthèse, même si je pourrais continuer longtemps comme ça.

La prépa à l'accouchement, donc, se passe chez Sam. Au début, je n'étais pas convié puisque les exercices ne nécessitaient pas ma présence (sauf en cas de curiosité), mais depuis, j'y assiste chaque fois et en suis bien content Tout se passe dans une ambiance très cocoon, avec petites bougies et musique relax, qu'on se croirait chez Nature et Découvertes. En gros, on a pas du tout envie d'accoucher, on a surtout envie de dormir...
Et là, on apprend comment respirer du ventre, comment placer son dos à plat, comment jouer avec des ballons ("Ah, c'est pas pour jouer?"), comment se soulager durant les contractions et comment pousser.
Tous ces moments, en plus d'être bien entendu très intéressants, sont autant de moments choisis dans notre vie de couple. C'est dans ces circonstances qu'on peut se sentir d'être fier d'être à coté de la femme qui porte son (mon!) enfant, et du travail immense qu'elle est en train d'accomplir.
Mais ça peut aussi être des moments pleins de rires, comme quand elle hésite à faire ses "Aôôômmmmmm" boudhistes, ou quand je m'entraîne à pousser sans douleur... Ou que je crie "Elle souffle, elle souffle!!" (mais ça ne fait rire que moi!)
A chaque fois que l'on ressort de là, on se sent calmes, reposés et heureux. Heureux d'avoir fait encore un pas ensemble, un de plus vers le bonheur d'accueillir le bonhomme, dans le meilleur des possibles.
Ensemble.

lundi 10 novembre 2008

des bourrasques et du repos

Cette nuit est très agitée en moi et au dehors.
Je ne parviens pas à dormir, mes rêves sont plus étranges les uns que les autres, je passe de Thomas qui accouche à une épisiotomie de boucherie...
Et quand ce ne sont pas mes rêves qui me perturbent c'est Arthur qui se met en mode breakdance (tête en bas oblige). Tous les bouquins le disent " Au 9ème mois votre bébé bouge moins car il a moins de place"... J'ai l'impression qu'Arthur n'a pas du lire ces bouquins!!
L'agitation est au dehors aussi, car il y a, cette nuit, un vent terrible.
Je regarde par la fenêtre et je constate que l'arbre que j'observe depuis le début de ma grossesse n'a quasiment plus de feuilles!
Quand j'ai appris que j'étais enceinte cet arbre faisait ses premiers bourgeons, il aura fait en même temps que moi un cycle complet!
Il nous reste deux semaines à patienter (4 pour être tout à fait complet)et je comptais travailler jusqu'au bout mais aujourd'hui je vais demander un peu de repos, histoire de reprendre des forces et calmer un peu les vagues de contractions...
Que personne ne s'inquiète! Comme dirait Sam "je dois m'écouter" et tout ira bien jusqu'au bout de cette aventure.

lundi 27 octobre 2008

Il suffira d'un signe!

Wouuuuh ça fait longtemps!
Eh bien,avides lecteurs, sachez que pour le moment peu de choses se passent. Le train-train. La routine.
Quoique...
Tout d'abord, nous avons reçu une réponse négative pour la crèche où nous comptions inscrire Arthur. Un vil coup bas quand on sait que c'était à la RTBF et que, Mamadame et moi, sommes des fruits de cet environnement. On a sué sang et larmes à bosser pour eux (c'est là qu'on s'est rencontré!) il y a des années et voilà comment on nous remercie... On n'a pas la télé mais je regarderais bien RTL par vengeance. Bref...
Par contre, en réaction, on a trouvé une gardienne privée, qui travaille au black, à 100m de chez nous. Elle est portugaise et très gentille. Chez elle, ça sent bon le propre, la lavande et le verbe d'antan (ah non, ça c'est chez Brel, mais ça sent bon quand même!). En plus, elle accepte de recevoir le crapouillot au jour le jour, en fonction de nos horaires. Tof!

Et puis, il y a les signes.
Les signes avant-coureurs d'une tempête imminente. Les fous hurlent dans leur cellule, les chiens hurlent à la lune, un agneau est né avec 6 pattes, des prédicateurs parcourent les campagnes, les sauces tournent!
On se calme...
Non, les signes qu'effectivement, l'arrivée du bonhomme approche à grands pas. Pas des signes physiques, comme des contractions, qui sont déjà là depuis un moment, on le sait. Mais plutôt des signes comportementaux que je décèle chez Mamadame (pas moi, qui garde ma retenue digne d'un vieux corse sur son banc).
Ainsi, l'autre jour, je la vois occupée à replier frénétiquement les centaines de petits vétements du bonhomme en les classant par âge. "Tu vois, je les ai classés de 0 à 18 ans". Ok, ils me semblaient bien rangés , mais bon.
Ou encore, l'autre soir, on regarde un DVD tranquilou. Elle essaye de s'installer dans le canapé et proteste que ses jambes la dérangent et que de toute manière ce canapé n'est pas confortable et que de toute façon, rien n'est confortable ici et que le mieux serait d'acheter un nouveau salon pour femmes enceintes... Ok mais qu'est-ce qu'on fait de notre salon design années fifties? Son regard traduit un funeste avenir à mon divan tendance Bauhaus.
Mais aussi, elle répertorie ce qui nous manque et s'enquiert directement de leuf future acquisition. "Mais siiii, je t'assure qu'on a tout à fait besoin d'une débroussailleuse électrique!". Ok mais on n' a pas de jardin. "Je sais, ça viendra!". Ok...
Il y a aussi les moments où elle dit "Quand l'arbre devant la maison aura perdu sa dernière feuille, il arrivera!" (c'est l'automne!) ou "Au prochain remplissage de grille-repas, il arrivera".

Mais surtout, il y a son regard lorsqu'elle touche son ventre et que le bonhomme fait la rumba. Et sa façon de préparer tous les détails de sa valise, de penser à tout ce qu'il faut pour l'accueillir de la meilleure manière, de penser à lui tout le temps avec des paillettes dans les yeux, de désirer plus que tout le rencontrer et d'en faire profiter tout son monde. La façon qu'elle a de lui parler avec une voix qui ne pourrait pas porter plus d'amour et d'assurance. Cette manière qu'elle a de voir la vie avec Lui, pleine de bonheurs et de joies.
Une vie placée sous le signe d'Arthur.